Avis d’expert, alimentation et transition écologique par Philippe L’Hospital
Philippe L’hospital est le fondateur de Natural Development (https://naturaldevelopment.fr/). Il aide les industriels à limiter l’impact environnemental et climatique de leurs produits.
Il nous livre ici son avis sur un de ses domaines d’expertise, l’alimentation et transition écologique.
Agriculture et alimentation, acteurs majeurs de la transition écologique.
Principaux enjeux écologiques de l’agriculture... Des impacts avec effet dominos !
Agriculture et alimentation sont des sujets importants de la transition écologique : Impact sur la biodiversité, impact sur les cycles de l’azote, du phosphore, du carbone et de l’eau, grandes utilisatrices de plastique à usage unique (notamment les emballages) … la façon de produire nos aliments nécessite des changements rapides…
Culturels, santé publique, économiques, sociaux, les freins au changement sont nombreux
Produire nos aliments nécessite l’utilisation de sols avec son lot de conséquences sur les pertes de biodiversité, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) du fait de déforestations…
L’usage d’engrais azotés augmente également les émissions de GES. Une partie des surplus d’engrais se transforme en protoxyde d’azote (N2O), un puissant GES dont le potentiel de réchauffement (PRG100) est 270 fois celui du CO2 !
Engrais azotés et phosphatés provoquent des pollutions des nappes phréatiques, des rivières et littoraux. C’est le phénomène d’eutrophisation.
L’usage d’engrais azotés augmente également les émissions de GES. Une partie des surplus d’engrais se transforme en protoxyde d’azote (N2O), un puissant GES dont le potentiel de réchauffement (PRG100) est 270 fois celui du CO2 !
Engrais azotés et phosphatés provoquent des pollutions des nappes phréatiques, des rivières et littoraux. C’est le phénomène d’eutrophisation.
70% de la production agricoles mondiales est destinée à l’alimentation animale !
Les aliments d’origine animale sont encore plus critiques car ils nécessitent en amont la production de végétaux en grandes quantité. On estime que 70% de la production agricoles mondiales est destinée à l’alimentation animale !
L'impérieuse nécessité de réduire le gaspillage alimentaire
Selon une étude menée par l’ADEME en 2016 le gaspillage représentait 10 millions de tonnes en France réparties sur toute la chaine de valeur. L’impact carbone des pertes et gaspillages est évalué à 3 % de l’ensemble des émissions de l’activité nationale.
Pollutions par les plastiques
L’alimentation est particulièrement concernée par ce sujet très critique. Le secteur des emballages plastiques est le premier débouché du plastique avec prêt de 40% des volumes, loin devant le secteur du bâtiment ou l’industrie automobile ! Le packaging destiné à l’alimentation est majoritaire par rapport au non alimentaire…
Santé humaine et limitation des pressions environnementales : même combat !
La recette est simple. Manger moins de produits d’origine animale (notamment les viandes issues des bovins, ovins et caprins) et plus de légumineuses. Pour s’en persuader, il suffit de lire le travail du EATLANCET ou de suivre les recommandations du PNNS (Programme National Nutrition Santé).
Les français préoccupés par les conséquences du dérèglement climatique sur la santé humaine.
On pourrait croire que le changement sera rapide car selon le dernier baromètre ADEME-GREENFLEX, les sujets de « la santé et le respect de la planète sont des domaines prioritaires à considérer. Les français attendent des entreprises des actions concrètes et des preuves tangibles de leurs engagements ».
Malgré cela des freins importants subsistent. Ils tiennent essentiellement au caractère culturel et social de la façon de se nourrir.
Pour 3 français sur 4 la viande est le socle du repas. Il est donc très improbable de voir évoluer très rapidement la demande! Il est donc nécessaire de travailler sur 2 plans en même temps : la production avec le développement de l’agroécologie, le développement de l’écoconception et la réduction du gaspillage en amont.
L’importance de réfléchir à ingénierie de l’emballage en phase d’écoconception.
Afin de réduire l’importance des emballages plastiques dans le secteur de l’emballage alimentaire (40% pour rappel) , il est nécessaire de repenser l’ingénierie de l’emballage et d’y intégrer des solutions innovantes.
En partenariat avec GENEOMAT, cabinet d’expertise dans ce domaine, nous proposons aux entreprises du secteur alimentaire de réfléchir à des solutions d’emballages innovantes et concrètes afin de réduire cette pollution par les plastiques.